Augmentation mammaire par prothèses
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La beauté de la poitrine féminine est une notion subjective et complexe qui varie selon les cultures, les époques et les individus.
Aux États-Unis par exemple avoir une poitrine volumineuse est souvent considéré comme plus attirante alors qu’en France une poitrine plus petite est signe d’élégance.
Chaque femme a une perception de son corps et de sa féminité qui lui est propre. De plus en plus de femmes remettent en question ces diktats de la beauté et recherchent une beauté individuelle.
Quelle que soit la raison de vouloir modifier la taille de sa poitrine (psychologique, esthétique ou fonctionnelle) il existe des solutions sur-mesure avec la chirurgie d’augmentation mammaire.
Etes-vous une bonne candidate à l’augmentation mammaire ?
Il n’y a pas de réponse unique à cette question. Tout d’abord il faut savoir que l’augmentation mammaire par prothèses est l’une des interventions de chirurgie esthétique les plus couramment réalisées de nos jours.
La première étape de l’augmentation mammaire est la consultation initiale, au cours de laquelle j’évaluerai votre état de santé général, nous discuterons de vos motivations ainsi que de vos attentes.
Je prendrai le temps nécessaire pour vous expliquer en détails les différentes options disponibles en fonction des raisons pour lesquelles vous consultez :
- Manque de confiance en soi
- Gêne psychologique et esthétique
- Désir d’un décolleté plus prononcé
- Développement insuffisant de votre poitrine
- Modifications liées à l’âge ou aux grossesses
- Asymétrie mammaire
- Ptose mammaire
Un bilan d’imagerie mammaire par échographie mammaire et ou mammographie selon votre âge sera vérifié.
L’arrêt temporaire du tabac avant et après l’intervention est obligatoire car le tabac augmente fortement le risque de complications infectieuses et cicatricielles. La stabilité du poids, les grossesses à venir et leurs effets doivent être évoquées.
Il faut choisir le type de prothèse, le volume et la voie d’abord.
Quels sont les différents types d’implants mammaires ?
Les prothèses mammaires utilisées dans les augmentations mammaires peuvent être classées en fonction du matériau de remplissage, de la surface externe et de la forme de la prothèse.
Voici une brève description des types de prothèses les plus couramment utilisés :
Selon le matériau de remplissage :
- Prothèses remplies de gel de silicone : ces prothèses sont remplies d’un gel de silicone cohésif qui donne une sensation plus naturelle. En cas de rupture, le gel a tendance à rester en place à l’intérieur de la coque de l’implant.
- Prothèses remplies de solution saline : elles sont remplies d’une solution saline stérile. En cas de rupture, le liquide est rapidement absorbé par le corps, ce qui facilite la détection visuelle de la rupture. Les prothèses remplies de solution saline peuvent parfois donner une sensation moins naturelle que celles remplies de gel de
silicone. Elles ne sont pratiquement plus utilisées actuellement.
Selon la surface externe
- Prothèses lisses : Elles ont une surface extérieure douce. Elles ont tendance à se déplacer plus facilement dans le tissu mammaire, ce qui peut être bénéfique pour certaines patientes en termes de sensation naturelle.
- Prothèses microtexturées : leur surface est très finement veloutée. Leurs caractéristiques sont très proches des prothèses lisses.
- Prothèses texturées : ces prothèses ont une surface extérieure texturée qui adhère plus aux tissus environnants, réduisant ainsi le risque de déplacement ou de rotation. Elles sont actuellement interdites en France car elles seraient
concernées par de rares cas de Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules.
Selon la forme et le profil :
Il faut choisir le profil prothétique le plus adapté à la morphologie de la patiente et au volume choisi pour obtenir un résultat naturel et harmonieux.
- Prothèses rondes : il s’agit du choix préférentiel. Plusieurs profils (rapport entre le diamètre et l’épaisseur de la prothèse) sont possibles.
- Prothèses anatomiques : elles sont peu utilisées en prothèses microtexturées pour la chirurgie esthétique, au vu du risque de rotation.
Le choix entre ces différentes options dépend souvent des préférences personnelles du patient, de sa morphologie, de son style de vie.
Une discussion approfondie est essentielle pour déterminer la prothèse la plus adaptée à votre coprs. En chirurgie esthétique les prothèses rondes remplies de gel de silicone sont privilégiées.
Le choix du volume de la prothèse
Le choix du volume sera abordé dès la première consultation et confirmé à la seconde.Face au miroir des essais vous permettront de visualiser votre choix. Il sera affiné avec l’examen d’exemples pré-post opératoires et les conseils que je peux vous apporter.
Quel type de chirurgie d’augmentation mammaire doit-on envisager ?
La position des prothèses mammaires et les voies d’abord sont des aspects essentiels de la planification d’une augmentation mammaire.
Le choix de la position et voie d’introduction dépendent de plusieurs facteurs, tels que :
- La morphologie de la patiente.
- La taille et le type d’implant.
- Les préférences du chirurgien et du patient.
- Les considérations esthétiques et médicales spécifiques à chaque cas.
Une discussion approfondie est essentielle pour déterminer la meilleure approche adaptée aux besoins individuels. Il faut expliquer les avantages et les inconvénients de chaque option, ainsi que les implications à long terme, pour permettre au patient de prendre une décision éclairée
Position des prothèses :
- Sous la glande mammaire (subglandulaire) : les prothèses sont positionnées entre la glande mammaire et le muscle pectoral. Cette technique peut entraîner une récupération plus rapide, mais elle peut être moins adaptée aux femmes ayant une faible épaisseur de tissu mammaire ou une peau fine.
- Sous le muscle pectoral (submusculaire) : les prothèses sont placées derrière le muscle pectoral. Cette position offre une couverture supplémentaire, ce qui peut être bénéfique pour les femmes ayant peu de tissu mammaire naturel. Cependant,la récupération peut être légèrement plus longue, et il peut y avoir une légère mobilité des implants.
- Position partielle sous le muscle (submusculaire dual plane) : cette technique combine les deux approches en plaçant la partie supérieure de la prothèse sous le muscle tout en laissant la partie inférieure sous la glande mammaire. C’est une
variante de la position rétro-musculaire.
Les Voies d’introduction des prothèses mammaires :
- Voie hémi-périaréolaire : l’incision est réalisée autour de la partie inférieure périphérique de l’aréole. Cette approche offre un accès direct à la glande mammaire, ce qui facilite le positionnement précis de l’implant. Cependant, elle peut être légèrement visible si la cicatrice est blanche et ne pas être idéale pour les femmes avec une petite aréole.
- Voie inframammaire : L’incision est faite dans le pli naturel sous le sein. C’est l’approche la plus couramment utilisée car elle offre un accès direct à la position rétro musculaire où l’implant sera placé. Elle pourrait minimiser également le risque de complications liées à l’allaitement ou à la sensibilité de l’aréole.
- Voie transaxillaire : l’incision est réalisée dans le pli de l’aisselle. Cette approche permet de placer l’implant sans laisser de cicatrices visibles sur le sein. Cependant, elle peut être plus complexe en termes de positionnement précis de l’implant et est difficile à utiliser pour les réinterventions ultérieures, ce qui la rend moins utilisée avec les prothèses pré-remplies de silicone.
Comment se déroule l’intervention d’augmentation mammaire ?
La durée de l’intervention est en général de 1 heure.
L’anesthésie générale est obligatoire pour cette intervention. Une consultation d’anesthésie préalable est nécessaire. Elle permettra d’évaluer l’état du patient et de lui exposer risques et déroulement de l’anesthésie.
Suivi post augmentation mammaire :
Le suivi postopératoire est crucial.
À la suite de votre chirurgie d’augmentation mammaire nous planifierions des consultations régulières (de suivi) qui permettront de surveiller la guérison, de répondre à toutes les vos préoccupations et d’ajuster le plan de traitement.
Des soins simples seront à réaliser pendant 2 semaines jusqu’à la première consultation de suivi. Le port d’un soutien-gorge post-opératoire est recommandé pendant plusieurs semaines. La technique choisie influence la récupération post-opératoire, en particulier pour le sport qui pourra être repris progressivement en fonction du type d’effort. Des automassages du sein et de la cicatrice contribueront à la qualité du résultat.
Il est essentiel de souligner que bien que les résultats de l’augmentation mammaire soient durables, les implants vont nécessiter un remplacement après un certain temps, généralement au-delà de 10 ans.
Quels sont les risques liés à l’augmentation mammaire ?
Les risques, bien que rares, doivent être clairement expliqués.
Cela comprend les complications liées à l’anesthésie, les infections, les saignements et les problèmes liés aux implants tels que la rupture ou la fuite. La surveillance à long terme est également essentielle pour détecter tout problème éventuel.
Bien que les augmentations mammaires avec prothèses soient généralement sûres et couramment réalisées avec succès, il est essentiel de discuter des complications potentielles postopératoires.
La majorité des patients ne rencontrent pas de complications majeures, mais la compréhension de ces risques est cruciale pour une prise de décision éclairée.
Voici quelques complications possibles :
- Infection : une infection peut survenir à la suite de l’intervention chirurgicale. Les signes d’infection incluent rougeur, gonflement, douleur accrue, et éventuellement de la fièvre. Antibiotiques et reprise chirurgicale sont nécessaires pour traiter l’infection.
- Hématome : un hématome est une accumulation de sang sous la peau. Bien que rare, il peut nécessiter une évacuation chirurgicale si la taille devient importante.
- Sérome : un sérome est une accumulation de liquide clair autour de l’implant. Cela peut nécessiter une aspiration.
- Problèmes liés à l’implant mammaire :
Les implants peuvent se rompre, entraînant la fuite du gel de silicone ou de la solution saline. La durée de vie des prothèses est de l’ordre de 10 ans minimum.
Le corps forme une coque fibreuse autour de l’implant, ce qui peut entraîner une déformation du sein et parfois des douleurs. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger cela. Cette complication est devenue très rare avec les prothèses actuelles. - Modification de la sensation : une altération temporaire ou permanente de la sensibilité mammaire peut se produire, en particulier avec des incisions autour de l’aréole.
- Mauvaise cicatrisation : rarement, des cicatrices indésirables peuvent se former malgré tout le soin à réaliser les sutures les plus discrètes.
- Changements esthétiques non souhaités : Des complications esthétiques peuvent survenir, y compris une asymétrie mammaire, un positionnement inapproprié de l’implant, ou une apparence peu naturelle.
- Difficultés d’allaitement : Les augmentations mammaires peuvent potentiellement affecter la capacité d’allaitement, bien que celui-ci soit souvent possible.
Il est impératif que les patients comprennent ces risques et qu’ils maintiennent une communication ouverte avec leur chirurgien esthétique tout au long du processus. Les visites de suivi régulières sont essentielles pour surveiller la guérison, détecter toute complication éventuelle et ajuster le plan de traitement au besoin. Si une complication survient, une intervention médicale prompte peut minimiser les conséquences à long terme.
En conclusion, l’augmentation mammaire avec prothèse est une intervention complexe qui va au-delà de la simple amélioration physique. Tout au long de ce processus, l’écoute et la confiance entre le chirurgien et le patient sont les fondements d’une intervention réussie et gratifiante sur le plan esthétique et médical.